LES ARTISTES EN MOUVEMENT AVEC LA MDA Par Nicole Esterolle (billet d’humeur)

Le nouveau bureau de la MDA (Maison Des Artistes) , invite les  artistes souhaitant  participer à la lutte  pour un retour au sens et à la raison, après 40 ans d’un interventionnisme d’État dévastateur, à adhérer à l’association, pour que celle-ci puisse devenir un force de propositions auprès du pouvoir législatif, en vue des indispensables réformes structurelles destinées à replacer l’appareil ministériel dans ses justes prérogatives..

Madame la Ministre de la culture, Audrey Azoulay, se faisant expliquer une œuvre exemplaire du contemporainisme artistique progressiste d’État, en présence de Mr le Président du Conseil Régional)

Daniel Buren, produit emblématique de l’art ministériel, nous présente son œuvre la plus aboutie, après 50 ans de recherche plasticienne.

1 / La manif MDA en 2006 Place du Palais royal.

2 / Buren in situ minimal.

3 / La ministre et l’œuvre conceptualo-bidulaire

La MDA, Maison Des Artistes, est une association forte de 20000 adhérents, et c’est elle  qui a créé, il y a 70 ans, le système de  sécurité sociale pour les artistes.

Une éviction ahurissante de la MDA de la part du Ministère :

La MDA a d’abord été dépossédée il y a trois ans, de son rôle de  co-gestionnaire de la sécu –artistes des artistes-auteurs de la branche des arts graphiques et plastiques qu’elle avait depuis la loi Malraux de 1964….

Ensuite ,  elle se voit aujourd’hui, interdite de siéger dans le nouvel organisme créé par le Ministère pour la gestion de l’affiliation des artistes à la sécu-artistes, où figurent un représentant de chacune de la vingtaine  d’ organisations professionnelles et syndicales des  artistes-auteurs agréées (des organisations avec  peu d’adhérents , mais  toutes alignées sur l’idéologie ministérielle)

Le prétexte de cette éviction :

La MDA, malgré son nombre important d’adhérents et son rôle historique, n’est pas, selon les fonctionnaires du Ministère, « représentative »….Ceci est un des multiples aspects de l’inepte caractérisant l’ingérence étatique dans le champ de la création artistique !

La raison profonde de cette éviction :

La MDA qui est naturellement et structurellement ouverte à toutes les sensibilités et modes d’expression artistiques dans le respect de leur richesse et de leur diversité, ne peut pas , de ce fait , s’accorder avec une idéologie esthétique d’Etat, dont le sectarisme de type totalitaire exclut et ringardise 95% des artistes de ce pays, au nom d’un progressisme à rebours, et d’un tout conceptualo-biduaire de plus en plus « déconstructif », « subversif » et délirant.

LA TÂCHE DE LA NOUVELLE MDA EST COLOSSALE

Le travail de nettoyage de l’entre-soi dégénératif des écuries institutionnelles et de reconstruction d’un éco-système sains et naturel de reconnaissance de l’art est gigantesque…

Il implique en effet  la collaboration active du plus grand nombre possible d’artistes libres et non inféodés à la puissance bureaucratico-financière subventionnante , décervelante et endoctrinante.

La lettre de Rémy Aron aux artistes

Elle a pour but de convaincre les artistes d’adhérer, soit au titre de membre actif, soit de membre bienfaiteur.

L’avantage d’être adhérent est de pouvoir participer à un travail  collectif d’échange de réflexions, d’informations  et de propositions, par l’intermédiaire  de la newsletter que l’association enverra régulièrement à ses adhérents.

Chère consœur, cher confrère, chère amie, cher ami,

Le Bureau de La Maison des Artistes a pu, lors d’une première réunion, commencer à faire un état des lieux de notre association.

Il faut évidemment remettre de l’énergie et du mouvement pour que notre Maison des Artistes, acquiert une visibilité évidente sur tous les territoires de la République.

Car aujourd’hui, « La Maison des Artistes » se trouve écartée par les pouvoirs publics de la gouvernance de la nouvelle structure, « Sécurité sociale des artistes auteurs ». 

Il s’agirait d’un manque de représentativité, selon les échos institutionnels… alors même que la MdA est aujourd’hui la plus importante association d’artistes des arts visuels de France avec plus de 19 000 adhérents.

Mais, ne nous laissons pas faire, battons nous, et dès maintenant, engageons, tous ensemble – une grande campagne d’adhésions – pour être encore plus nombreux, afin de remettre notre structure et les artistes au cœur de la vie culturelle de notre pays. 

Nous comptons sur vous tous pour faire mieux reconnaître l’importance actuelle de notre « Maison des Artistes ». …et rappeler son rôle historique.

Je répète, comme dans notre précédent message, que nous devons tous, je pourrais dire, chacun individuellement, faire adhérer tous les artistes des arts visuels qui sont identifiés au régime de sécurité sociale, des artistes-auteurs. 

Beaucoup d’entre eux ne savent pas encore qu’ils peuvent participer à notre association pour une cotisation annuelle de 30€. 

Vous pouvez aussi faire adhérer comme, « membres bienfaiteurs » tous les soutiens de la cause des artistes de France, pour 60€ par an. 

Il faut que nous fortifiions encore notre réelle représentativité pour que nous soyons mieux entendus et que notre parole soit politiquement incontestable et  incontournable. 

Chaque nouvel adhérent, artiste ou bienfaiteur, accomplira un acte de solidarité envers l’art, les artistes et la liberté foisonnante de la création artistique.

Il trouvera un service professionnel et des informations régulières sur l’actualité des arts visuels et viendra naturellement s’agréger au « mouvement des artistes » qu’engage le nouveau bureau. 

Et surtout n’oublions pas que La Maison des Artistes que nous sommes en train de construire est la vôtre!

Faites circuler et, partagez ce message avec vos amis et relations…

Le Bureau:

Rémy Aron, président, Nacera Kainou, vice-président, Rachid Khimoune, secrétaire général, Mauro Corda, trésorier

Le lien pour adhérer :

La MDA comme force de proposition

Maintenant que le totalitarisme duchampo-conceptuel semble en pleine débandade, la MDA et les artistes qu’elle représente à travers ses 20000 adhérents , peut devenir un interlocuteur majeur et une force de proposition auprès des administratifs et des politiques en perte de repères, pour les extraire de leur entre-soi dégénératif , leur faire découvrir le monde réel et leur rappeler  la saine présence d’une création libre, foisonnante, naturelle et durable.

Les tâches sont multiples, pour la reconstruction de l’éco-système de l’art détruit par 40 d’interventionnisme étatique insensé.

En voici, dans le désordre, une liste non exhaustive :

  • Poursuivre et développer, bien évidemment , le service de conseil d’ordre administratif et juridique qui est actuellement fourmi aux artistes par la MDA.
  • Informer et responsabiliser les politiques en vue de réformes structurelles permettant une intervention étatique plus juste, démocratique, et moins désastreuse que celle menée notamment à travers les FRAC, qui a ostracisé et disqualifié 90% des créateurs actuels. ?
  • Accompagner les  députés, pour le vote d’une loi permettant la défiscalisation des achats d’œuvres d’artistes vivants par les particuliers (ne serait-ce que plafonnée à 4000 @ par foyer fiscal). Car voilà une disposition fiscale qui serait gigantesquement vertueuse ! , parce qu’elle  réparerait très vite 40 ans de méfaits institutionnels en redonnant vigueur à une vrai marché de proximité et à taille humaine, pour de l’art à visage humain,  pour un vrai ré-ancrage de l’art dans la cité…et pour que les artistes puissent enfin « vivre de leur art »…
  • TVA : Faire que le projet de passage de 5,5 % à 20 %, de la TVA pour la vente d’œuvres d’art ne s’applique que pour les ventes à plus 10 000 €
  • Proposer la mise en place d’un audit ou d’une commission d’enquête sur les faits de collusion, corruption, conflits d’intérêts, dérogations aux règles juridiques élémentaires, qui sont une pratique courante du contemporainisme de l’art dans les réseaux institutionnels.
  • Favoriser le retour des galeries prospectives détruites à 60% par haute spéculation intellectuelle du Ministère conjointement à celle,  financière, du grand marché.
  • Redonner la parole et le pouvoir d’expertise et d’évaluation aux artistes, en créant des instances paritaires de décisions à tous les niveaux : nationaux, régionaux, communaux , qui les concernent : achats publics, aides publiques….Une parole dont ils ont été dépossédés par les « experts » autoproclamés  des DRAC.
  • Libérer les écoles d’art  de leur obligation au décervelage de mineurs et à leur  endoctrinement 
  • Déposséder les Conseillers artistiques régionaux de ces DRAC de leur pouvoir discrétionnaire, leur rééduquer le jugement esthétique (et éthique) , leur apprendre le respect de la diversité, redéfinir leur rôle et leur intervention dans le champ de la création, leur faire comprendre qu’ils sont au service de tous les artistes et de tous les amateurs d’art…et non au service d’eux-mêmes. Les inciter à visiter les galeries indépendantes et les ateliers, à réaliser le répertoire des tous les artistes déclarés comme tels dans leur région., etc…
  • Redéfinir la fonction des FRAC, leur mode de fonctionnement, leurs procédures d’acquisition. Les ouvrir à la diversité.
  • Ouvrir à la diversité toutes les galeries municipales subventionnées
  • Ouvrir à la diversité les postes de plasticiens intervenants dans les écoles
  • Installer la transparence dans toutes les instances de décision
  • Inciter les pouvoirs publics et collectivités à mieux soutenir les salons d’artistes, à accompagner les associations
  • Créer un catalogue web avec inscription gratuite de tous les artistes adhérents à la MDA
  • Créer une fédération  les salons d’artistes, nationaux, régionaux, etc. Il y a en a des centaines en France, qui constitue le réseau de l’art vivant, foisonnant, d’une diversité folle  et bien ancré dans le territoire, celui qu’ignorent les agents  du réseau institutionnel des FRAC et de DRAC , celui qui, effet,  pourrait remplacer ce dernier à bout de course et de crédibilité.

Autant de sujets pour un travail de réflexion et de propositions auquel vous pourrez participer activement en adhérant à la nouvelle MDA et à son « mouvement ».