UNE RÉALISATION EXEMPLAIRE : À SAINT – ÉTIENNE, LA BZA, BIENNALE DES ARTS SINGULIERS ET INNOVANTS PRÉSENTE CENT ARTISTES DANS 30 LIEUX À TRAVERS LA VILLE ET SES ALENTOURS (FR)

Voici une manifestation exemplaire et porteuse d’espoir. Organisée par une poignée de bénévoles passionnés autour du Président Louis Molle, elle pourrait fournir les bases à ce que pourrait être une autre politique artistique, intelligente, ancrée dans les réalités, vraiment décentralisée, lorsque l’incurie dévastatrice de l’appareil institutionnel en la matière aura été révélée et expliquée, après quarante ans de malfaisance et de contre-productivité avérées.

Cette manifestation , implique quantité d’acteurs locaux : Galeries d’art, ateliers d’artistes, médiathèques, centres sociaux, espaces culturels, culturels, musées, salles des mairies dans les villages alentours, etc. et de telle sorte que les artistes exposants soient aidés pour leur hébergement et leur nourriture et, si possible, défrayés …L’association organisatrice ne prélevant aucun pourcentage sur les ventes. Il faut noter le soutien bienveillant de la Mairie de Saint – Etienne, qui met a disposition ses salons de l’Hôtel de ville et le Musée d’Art et d’Industrie…en attendant que le Musée d’Art Moderne et Contemporain soit joint à l’entreprise…Mais ça, ce n’est pas encore à l’ordre du jour…

Il s’agit donc bien là d’une vraie entreprise de reconstruction citoyenne du sens en art, de fabrication de lien social, de retrouvailles avec un contenu et un public réel et vivant, de réactivation de circuits-courts bien ancrés dans la cité et la région, de réenracinement et de resubstanciation de l’art, de restauration de l’écosystème naturel de l’art et de sa biodiversité.

Cette manifestation n’est heureusement pas la seule en France de ce type et avec une telle vertu innovante, oxygénante et reconstituante. Il y en a des dizaines et des dizaines maillant l’hexagone, constituant déjà un ensemble bien développé. Elles ont en commun de présenter des artistes entretenant une certaine fraternité avec la création qu’on dit sauvage, singulière ou « hors-normes » , montrant pas là que cette création indépendante des circuits de la « conceptualité » administrative et de la finance privée, constitue un socle premanent et indestructible de préservation de l’humain en art.

Et c’est bien là-dessus qu’ une nouvelle politique culturelle nationale de soutien à la création pourra s’appuyer, lorsque les indispensables réformes structurelles de l’appareil ministériel étant enfin réalisées, permettront à celui-ci de s’affranchir de ses calamiteuses obsessions contemporainistes, duchampistes, internationalistes et financiaristes.

La prochaine BZA aura lieu en 2022.

Voici la vidéo qui vous montre ces artistes et les lieux de la biennale 2020