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ÉLARGISSONS LE SPECTRE DE L’INEPTE DISRUPTIF !
Avec le nouveau directeur de l’ENSBA-Paris
Par Nicole Esterolle
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Ils sont une petite quinzaine d’interchangeables polyvalents, hauts – préposés permanents à l’art contemporain auprès du Ministère de la Culture de classe. Ils évoluent dans une joyeuse farandole du genre « chaises musicales » pour se partager à tour de rôle les directions des grandes institutions spécialisées. On y trouve les Blistène , Lavigne, Pacquement, Bon, Bourriaud, Grenier, Sans, Girard, De Loisy etc. parmi les hauts-fonctionnaires de ce premier cercle central fermé sur lui-même, presque tous intronisés par leur passage au Palais de Tokyo , qui est la Mecque de l’art officiel. Un deuxième cercle plus périphérique de quelques centaines de préposés de moindre ampleur s’éparpille dans les FRAC et institutions de province. (Signalons le cas de Nicolas Bourriaud, qui , après avoir été viré lui aussi la direction du même et décidément maudit ENSBA-Paris, se retrouve à rayonner l’art contemporain au sein du MOCO municipal à Montpellier).
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Pas de hiérarchie dans ce réseau métastasique pourtant terriblement puissant et invulnérable, grâce à ce pacte d’incompétence et de neutralité ou non -ingérence dans tout ce qui est de l’ordre du sensible et du poétique, qui fait solidarité interne . Une clique informelle donc, mais d’où peut sortir parfois un ministre qui pourra alors renforcer la cohésion du groupe, sans avoir cependant de vrai pouvoir sur celui-ci.
Parmi ces ministrables, il y a donc Jean Carrelet de Loisy d’Arcelot ( Jean de Loisy pour les proches) , qui est passé par le FRAC des Pays de Loire, puis le Carré d’Art de Nimes, puis la Fondation Cartier, puis le musée d’art moderne de Lille, enfin le Palais de Tokyo ( ou il avait signé cette fameuse recherche d’un aiguille dans un tas de foin… voir image jointe) avant d’être nommé Directeur de la « prestigieuse » Ecole des Beaux-Arts de Paris . Fervent admirateur de Koons et acteur de l’opération « bouquet de tulipes,( le voir hilare à droite sur l’image jointe), il sera présent à l’inauguration de celui-ci qui aura lieu le 4 octobre près du Petit Palais, en présence aussi de Madame Hidalgo, de Mr Girard et de tous les fonctionnaires précités).
C’est au titre de Directeur de l’ENSBA-Paris, que Le Monde vient de faire un entretien avec lui, qui vaut son pesant de cacahuètes verbeuses , et dont je vous joins les copies scannées.
On y apprend :
– que Mr de Loisy a demandé qu’un psychologue et une assistance sociale soient à la disposition des élèves pour les soigner du traumatisme dù au « harcèlement moral et sexuel » qu’ils ont subi du précédent directeur Mr Bustamente, viré pour cela par Mme Nyssen.
– Que pour être un artiste passionnant, il faut avoir des expériences passionnantes – que les élèves travailleront « autour de la question du corps avec des yogis, des acrobates et des danseurs de Butô » et autour du Gamelan, « cet instrument de musique indonésian, qui se joue à douze et véhicule des mythes ».
– qu’ils pourront partir avec des archéologues en Guyane ou méditer dans un temple Shaolin en Chine. – que tout cela permettra au élèves, « de construire une œuvre en réaction au monde de façon non seulement émotionnelle , mais pensée »
– qu’il y aura une chaire « Queer gender studies » théorie du genre parce que cela les passionne.
– que ces étudiants « seront parmi les plus désirables, disruptifs, inhabituels, dont la société peut rêver »
– qu’ils pourront bénéficier de l’enseignement de nouveaux profs-artistes dont je vous joins la liste et l’image d’une œuvre de chacun d’eux (dans l’ordre cette liste) ; Julien Prévieux (la tortue) , Nathalie Talec(le tancarville au Louvre), Philippe Parreno (les sacs plastiques dorés gonflés à l’hélium et qui se collent au plafond), Stephane-Calais (zombie sur fond bleu), Tatiana Trouvé (la chaise avec bâton), Tino Sehgal (la non-œuvre immatérielle).
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On n’y apprend rien en revanche pour ce qui serait de l’enseignement de la peinture, du dessin, de la gravure, de la création numérique….à quoi bon se préoccuper de ça, , puisque l’école, nous dit Jean de Loisy, possède déjà une collection de 450 000 œuvres, dont 25000 dessins de maîtres »
Enfin bref ! Nous voici , avec ce nouveau directeur, bien au-delà du harcèlement moral ou sexuel du précedent, dans des zones encore inexplorées de l’altération cérbrale, de la démence exaltée, de la bouffée délirante avérée, de la crème fouettée sur fond de néant, de l’hystérisation de la forme sur lit de vacuité, de l’inepte transcendental. ..et j’en passe.
Question : Ne serait-il pas temps, comme on commence à y penser pour le Ministère de la Culture, de réfléchir au contenu, au fonctionnement, à l’utilité des écoles des Beaux-Arts ?…d’où, comme se félicitait le « harceleur » Bustamente, ne sort guère plus d’ un artiste sur cent élèves qu’elle instruit…
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