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Les tulipes de Koons, le plug anal et la méga-merde de Mac Carthy, le canon à viande hachée de Kapoor, les traumatismes de Kader Attia, les mannequins d’enfants pendus de Cattelan, les repas cannibales d’Abramovic, les menstrues de Calle, l’eau de morgue de Margnole, les hernies faciales d’Orlan, le coup de boule d’Abdessemed, le fœtus humain bouilli de Zhu Yu, etc… La laideur, l’obscénité, la morbidité, le mauvais goût, la bêtise, l’attentat permanent à la beauté, à la pudeur, à l’intelligence, à la morale élémentaire, à la respectabilité, à l’humilité, à l’humanité, etc. constituent ( on commence enfin à le comprendre) les munitions premières du terrorisme intello-culturel mené par ces stratèges en communication que sont les acteurs de l’art dit « contemporain ».
Il s’agit rien de moins pour eux que d’utiliser et imposer la vulgarité, l’ineptie, la stupidité, le cynisme, l’abjection et toutes les déclinaisons possibles de la fausse subversivité, comme signe de distinction, de réussite sociale , de puissance entrepreneuriale et d’appartenance aux classes supérieures à dimension internationale….Une manœuvre d’une impudence et d’un cynisme inouïs et inédits dans l’histoire de l’art, pour une action « esthétisante » redoutablement perverse , car éminemment destructrice en matière de sens commun, de poésie partageable, de création, de biodiversité artistique, de survie des artistes, et, au bout du compte sans doute de l’humanité. Une action menée pourtant depuis des décennies avec la même détermination, par la collusion des réseaux de pouvoirs ministériels plutôt gauchisants, et ceux, plutôt droitiers de la haute spéculation artistico-financière, …Koons est ainsi un des produits les plus emblématiques de cette paradoxale collusion au service d’un art qui devient ainsi le rejeton du monstrueux accouplement de la chose publique et d’intérêts financiers privés ( images jointes de Jeff Koons avec madame la Ministre anthroposophe de la Culture Nyssen, et puis avec ces deux incontournables grands commis de l’art bidulaire d’Etat : Fabrice Hergott et Jean Carrelet de Loisy)
Une des plus belle réussite de cette bipolarité contre-nature de notre « Etat culturel », est en effet la promotion et la valorisation qui ont été faites du titre financier Koons… qui a été l’artiste favori de l’acrobate financier américain Bernard Madoff…
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Ainsi, nous avoir pu voir, grâce à l’intercession de Mr Aillagon, (dit Jean-Jacques les bons tuyaux, ex-directeur du Centre Pompidou, ex-ministre de la Culture, ex-directeur de la Fondation Pinault, puis Directeur du Château de Versailles…) le gros homard de Jeff Koons suspendu par la queue dans la Galerie de Glaces.
Ainsi nous avons pu voir l’élite de la critique d’art française, avec les ténors Dagen, Debailleux, Aximi, en tête, faire assaut de flagornerie pour célébrer cette expo Koons au Château de Versailles. (voir image jointe) Ainsi nous avons pu voir , au Centre Pompidou réquisitionné pour une autre l’opération promotionnelle du même artiste, le sous-directeur Blistène expliquer à un aéropage de critiques de l’AICA, les vertus esthétiques de cette photo représentant les parties génitales de Jeff et de sa Cicciolina en pleine copulation…ou d’une autre où l’on voit la députée Européenne pratiquer une fellation en bonne et due forme au trader international.
Mais cette croissance exponentielle de l’obscénité gratuite et de l’horreur artistique, directement liée à celle de l’horreur économique, possède mathématiquement comme une sorte de plafond indépassable. On ne peut continuer indéfiniment à se surpasser sur cette échelle de l’imbécilité, car on comprend bien que le processus contient la programmation de son propre épuisement à terme.* Il est donc possible que l’érection de ces tulipes marque ce point limite. Rien n’est certain, mais on peut l’espérer quand on voit nombre de koonsolâtres de la première heure retourner veste et pantalon pour jouer les résistants de la dernière heure…Comme s’il appartenait prioritairement à ceux , comme l’inénarrable Aillagon, qui ont érigé Koons en idole, de maintenant le dézinguer en règle… Et il ne m’étonnerait pas de voir aussi les mêmes Dagen, Aximi, Lequeux, Bourriaud, Corréard, etc., déplorer aujourd’hui l’érection tulipaire koonsienne.
A moins que, devançant la repentance du système, et atteints d’un brusque accès de fureur par prise de conscience de l’injure qui leur est faite, des milliers d’artistes revêtus de gilets jaunes ou verts, avec José Bové et Nicolas Hulot à leur tête, n’entreprennent de ravager comme il se doit ce « bouquet de la honte »….Comme a été ravagé le Macdo symbole de la Mal-bouffe, serait ainsi ravagé ce symbole du Mal-art financier.
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