L’ art post-contemporain sera beaucoup moins contemporain qu’aujourd’hui par Nicole Esterolle (Billet d’humeur)

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L’ art post-contemporain sera beaucoup moins contemporain qu’aujourd’hui
par Nicole Esterolle

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Artistes présentés : Béatrice Elso, Caroll Bertin, Cécile Brigand, Claire Morel, Trey Abdella, Erice Braun, Guillaume Couffignal, Mark Greenwalt, Martin Wittfooth, Restituto Paris JR, Zeke Clough, Riley Rossmo

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Tous ces artistes représentent, de fait, ce que l’on peut appeler le « nouvel art post-contemporain », ou l’art « néo-contemporain », ou l’art réellement d’aujourd’hui, celui qui pourrait se prévaloir d’une véritable contemporanéité. C’est un art à la fois bien ancré dans le présent et , pour cela, possédant vertu de regardabilité autant que de durabilité et d’ intemporalité… et surtout représentant 95% de la création de notre temps.

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Mais malgré ce constat, nous restons sous la dictature totalement ahurissante de cet art dit contemporain, produit et imposé comme tel, grâce à une usurpation sémantique d’un culot inoui, par les puissants réseaux internationaux du financial art, prolongés en France par l’appareil d’Etat, au nom de la non moins ahurissante « exception culturelle » lango-hexagonale, qui disqualifie et occulte la majeure partie de la production artistique française, dont celle présentée dans cette Gazette…

Et pourtant, quoi de plus attardé, ringard, archaïque, obsolète, gâteux, pâteux, répétitif, lassant, hors-sol, usé jusqu’au trognon….que cet art duchampo-bidulaire, conceptualo-questionnatoire, datant du début du 20 ème siècle, totalement racorni, mais dont le caractère « vintage » sait séduire la vieille bourgeoisie quatrième âge amatrice d’antiquités et lectrice assidue de Beaux-Arts Magazine, Connoissance des Arts, l’Oeil et cie…ou bien la vieille gauche identitaire trotsko-insoumise , support-surfacienne, lectrice d’Art Press et peuplant à 60% la bureaucratie de l’art et son enseignement processualo-discursif et désartisé jusqu’à l’os…. (On imagine le coût colossal, quand l’heure viendra, de la grande déradicalisation des agents et prosélytes divers de l’art institutionnel financiaro – contemporain, tous endoctrinés au buréno – duchampisme le plus hard, tous assistés, désocialisés et coupés des réalités de l’art)

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Alors, qui sont les réacs ?

Pensez-vous vraiment, comme le disent les suppôts du système, que ce sont ces artistes vivants, libres, inventifs, joyeux, généreux, d’une fabuleuse diversité, tels que j’en montre une toute petite partie dans nicolemuseum.fr?

Ne sont-ce pas pas plutôt tous ces gens, produits et agents de cet énorme système de légitimation du non-art, délirant et ubuesque et ne perdurant que grâce à l’argent public…. Tous ces serviles préposés à l’art contemporain, cramponnés à leurs éléments de langage, à leur décervelant intellectualisme, à leurs réseaux quasi-mafieux, à leur qualifiante ignorance, à leur signes d’appartenance de secte, à leur rente de situation, à leurs arrogantes certitudes, à leurs privilèges de caste d’un autre âge, etc. ?

Oui, il est temps de passer à autre chose, de laisser tomber cette idéologie nécrosée, génératrice des Koons, Buren, Hirst, Lavier et de leurs milliers de déclinaisons, destructrices de sens et ravageuses pour l’’environnement Il est temps d’articuler une réactualisation de l’art dans toute sa biodiversité, avec l’indispensable ré-adéquation des pensées et comportement économico-consuméristes aux nécessités de la survie de l’espèce humaine sur cette terre. …

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L’art véritable ne peut être contemporain, car il est intemporel

Au lieu d’un art dit contemporain au service de l’argent et de la bureaucratie culturelle… … Pascal Vinardel propose un art intemporel comme « un artisanat au service de la beauté du monde »

 

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