Nicole Esterolle sera-t-elle l’objet d’un procès en diffamation de la part du FRAC-Normandie pour avoir employé ces mots au sujet du fonctionnement mental de ce dernier?
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C’est en effet une éventualité qui a été envisagée par la Présidente de ce FRAC, Madame Catherine Morin-Desailly, par ailleurs sénatrice de Seine-Maritime, lors d’un récent conseil d’administration ou comité d’achat. Objet du délit : Nicole Esterolle, la critique d’art polémiste blogueuse bien connue ( collaboratrice occasionnelle de Marianne) avait publié le 4 janvier 2019 sur le Vadrouilleur Urbain et ses divers réseaux un texte intitulé « l’ Ultime baroud d’honneur d’un FRAC », et démarrant ainsi : « Voici quelques récentes très onéreuses et ultimes acquisitions conceptualo-bidulaires du FRAC – Normandie, avant sa fermeture définitive imminente , pour cause de pénurie de subventionnement de la part d’un Etat dont les caisses sont de plus en plus désespérément vides….Ces derniers achats sont donc à considérer comme l’ ultime fanfaronnade , provocation ou bouffée d’arrogance, d’un système perfusé depuis quarante ans par l’argent public et se trouvant aujourd’hui à l’extrémité d’un processus de dégénérescence consanguine fatale »… Propos certes extrêmement vexants pour les employés de cette administration …mais est-il vraiment « diffamatoire » d’utiliser les notions d’entre-soi, d’endogamie, de consanguinité pour expliquer l’état délirant d’un discours fermé sur lui-même et auto-reproductif depuis 4 décennies ?
La même présidente a aussi évoqué l’opportunité d’une enquête interne sur l’origine des fuites d’information concernant le prix d’achat de œuvres, le nom des galeries bénéficiaires et les noms des membres présents à ce comité d’achat…Toutes choses devant bénéficier, selon elle, de la discrétion nécessaire au respect de la règle d’opacité de rigueur en ce qui concerne l’utilisation par l’institution de l’argent public, pour les achats d’art à des entités privées….Et pour ne pas trop placer l’incompétence qualifiante de ce comité d’experts-maison au regard des citoyens.
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L’article paru dans le vadrouilleur :
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L’auteure Catherine Voyer-Léger a récemment publiée « Métier critique ». Cette dernière mentionne ceci : « Le phénomène d’aliénation est plus complexe que cela. Il se caractérise par le fait qu’un sujet n’a justement pas le sentiment d’être aliéné. Il a tellement intériorisé les cadres et les tabous du groupe qu’il estime y participer de son plein gré. Ce type d’aliénation, plutôt que de concerner la masse, concerne un groupe restreint et souvent tricoté serré. »
Le spectre du « Tous pourris » n’est pas dans notre pensée, par contre, nous n’avons pas le droit de privé le public d’une information impartial, juste et critique.
Source: Conseil de presse du Québec
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