Un « inclassable » conceptualo-bidulaire
par Nicole Esterolle
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A Caen, la secte des adorateurs de l’art dit contemporain ont investi une église désaffectée pour une étrange célébration intitulée « Interstice », dont le rituel nécessite 24 sacs plastiques animés par des ventilateurs…
« Interstice » est appelé aussi « festival des artistes inclassables ». Il est disséminé dans une vingtaine de lieux et destiné à un public socio-culturellement très bien « classable ».
Voici le texte du com de presse : « Twenty Four est une installation in situ composée de 24 sacs en plastique bleu clair qui guident le spectateur à travers la nef monumentale de l’église désacralisée Saint-Nicolas à Caen. De l’entrée à l’abside, chaque sac est relié à l’une des colonnes massives du bâtiment de 66 mètres de long. Contrairement à l’architecture qui les entoure, les sacs en plastique légers, juste remplis d’air, se déplacent presque en apesanteur. Grâce à un programme écrit sur mesure, Völker crée un jeu continu entre le haut et le bas, la proximité et la distance. En fonction de 384 ventilateurs invisibles, la surface de l’œuvre d’art change constamment : les sacs en plastique s’éloignent les uns des autres ou se touchent presque. Avec leur mouvement ondulatoire et leur son particulier, la lumière et les coussins bleus remplissent tout l’espace d’exposition de cette église du XIe siècle. »
Un « inclassable » que je placerais tout de même dans la catégorie « conceptualo-bidulaire », dont la typologie est parfaitement bien définie et répertoriée…
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