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Juan Carlos
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Un chien-loup, une syndicaliste sud-américaine et un roi d’Espagne : les désaccords autour d’une sculpture assemblant sexuellement ces trois figures a eu la peau d’une exposition au Macba, le Musée d’art contemporain de Barcelone, avant même son ouverture.
L’exposition, intitulée « La Bestia i el Sobira » (« la bête et le souverain », reprenant l’intitulé d’un séminaire de Jacques Derrida), devait rassembler les œuvres d’une trentaine d’artistes internationaux autour de la question de la souveraineté, dans ce qu’elle implique de rapports de force. Elle a été annulée dans la matinée du mercredi 18 mars, alors qu’elle devait ouvrir ses portes dans la soirée, à l’issue d’un blocage entre le directeur du musée et l’équipe des quatre commissaires d’exposition.
Le responsable des lieux, Bartolomeu Mari, a, en effet, souhaité faire retirer de la présentation l’œuvre Not Dressed for Conquering / Haute couture 04 Transport, de l’artiste autrichienne Ines Doujak, qu’il a jugée « inadéquate et contraire à la ligne éditoriale du musée ». Les commissaires ont refusé ; le directeur a opté pour l’annulation.
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« Archétypes du pouvoir »
L’œuvre en question évoque, par un assemblage outrancier, une combinaison de rapports de domination économiques et historiques. On y voit un chien-loup prendre par derrière la responsable syndicale féministe bolivienne Domitila Barrios de Chungara, coiffée d’un casque de mineur, elle-même chevauchant l’ancien roi d’Espagne Juan Carlos en train de vomir un bouquet de bleuets, le tout sur un tas de casques de soldat rouillés, posés en équilibre instable sur un chariot de recyclage de cartons.
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