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Peut-on fonder une morale sans dieu ?
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No 78 – avril 2014
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On connaît la prophétie de Dostoïevski : « Si Dieu n’existe pas, tout est permis ! »
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Or, malgré l’effondrement de la croyance religieuse, force est de constater que les hommes ne sont pas tous devenus des criminels ni des dépravés. Mieux : c’est avec un souci éthique dissocié de la religion que nombre de nos contemporains envisagent leurs choix de vie ou les normes qu’ils transmettent. Si notre capacité à juger et à agir moralement subsiste sans référence à dieu, sur quoi repose-t-elle ?
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Dans la tradition occidentale, on distingue quatre grandes sources immanentes de la morale : les usages avec Montaigne, le sentiment avec Rousseau, le devoir avec Kant, et, enfin, la vie avec Nietzsche. Reste à savoir comment se déclinent ces options dans le quotidien. Et si dieu ne subsiste pas, caché, dans nos nouvelles tables de la loi – qu’il s’agisse du cours de morale que l’Éducation nationale s’apprête à introduire à l’école, du grand Autre de la psychanalyse ou de ce Dieu invisible qui serait, selon Levinas, derrière le visage de notre prochain.
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